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A LA FENETRE PENDANT LA NUIT
Les étoiles, points
d'or, percent les branches noires ;Le flot huileux et
lourd décompose ses moiresSur l'océan blêmi ;
Les nuages ont l'air
d'oiseaux prenant la fuite ;Par moments le vent
parle, et dit des mots sans suite,Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature
est l'urne mal fermée.La tempête est écume et
la flamme est fumée.Rien n'est, hors du
moment,L'homme n'a rien qu'il
prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.Il tombe heure par
heure, et, ruine, il regardeLe monde, écroulement.
L'astre est-il le point
fixe en ce mouvant problème ?Ce ciel que nous voyons
fut-il toujours le même ?Le sera-t-il toujours ?
L'homme a-t-il sur son
front des clartés éternelles ?Et verra-t-il toujours
les mêmes sentinellesMonter aux mêmes tours
?
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