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LA NAIADE
La Naïade
En ces temps merveilleux et lointains,
Où naissaient maintes légendes de paladins,
Chevauchait sur un destrier, une haute silhouette fière
cheminant vers une forêt de chênes centenaires.
Longue fut cette chevauchée silencieuse,
Et oubliant un temps les menaces sérieuses,
Au bord d’un étang, le chevalier repose
Rêvant de gloire et de quête grandiose.
Susurrant à son oreille, un chant s’éleve ;
Sur des coussins de mousses gorgés de sève,
Une naïade le veille à ses côtés, telle une moire,
Le cœur empli d’un amour illusoire.
Alors, revenant de son rêve délicieux,
Il ouvre les yeux sur l’étang redevenu silencieux
Et d’un soupir douloureux va longeant les sentiers
Condamné à guetter l’être de ses pensées.
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