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N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.
Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.
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Coucher de Soleil Magique ,
Coucher de cet astre flamboyant ,
Que ne peuX - tu ?
Que ne veux -tu ?
Nous illuminer de ta lumière ,
Nous faire rêver à d’autres merveilles ,
Que celles plus ternes ,
Que celles qui chagrinent sans cesse !
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Ce matin le ciel tout entier se déchaîne
En vagues de miel qui colorent le chêne.
D’une feuille descend une goutte qui tombe
En feu incandescent, en peu comme une bombe.
Très friand de soleil je me mets aussitôt
À remplir ma bouteille de ce divin cadeau.
Le flacon éclairé, pareil à une ampoule,
De perle parée se donnait à la foule.
La joie des curieux derrière leurs persiennes
Du passé pluvieux efface les antiennes.
Je viens de leur montrer un nouvel instrument.
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Voyageuse sans bagages
Sur terre de passage, je Suis
Je ne Suis pas de ce Monde
Dans un autre Monde je vie
Un Monde d’amour, et d’éternité
Beauté exquise, infinie
Je suis venue sur Terre sans bagages
Avec mon corps, mon support de matière
Portant en lui mon être de lumière
Mon seul ami de ce long voyage
Que des souvenirs et des images
De ce cycle de voyage, qui arrive a sa fin
Voyageuse sans bagages
Sur terre de passage, je Suis
Je ne Suis pas de ce Monde
Dans un autre Monde je vis
Comme un viel arbre, aux fruits mûris
Je porte en moi toutes mes vies
Dans ma robe de lumière, elles sont imprimées
Rien de perdu dans ce merveilleux voyage
Le film et l’apprentissage de mes vies
Mon seul et unique bagage…http://avanarah.unblog.fr/
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