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Araignée
Araignée du matin : chagrin,
pensait un bébé coccinelle
cherchant à libérer ses ailes.
Araignée du midi : souci
grognait un rat dans son chagrin
de voir un chat près de sa belle.
Araignée du soir : espoir,
disait au briquet l'étincelle
mourant dans le vent du jardin.
Mais l'araignée dans sa nacelle
prisonnière à vie de sa faim
rêvait qu'elle était hirondelle.
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L'abeille
En bourdonnant de fleur en fleur
L'intelligente abeille
Va prendre le suc dans le cœur
De la rose vermeille.
En bourdonnant sous le ciel bleu
Et doucement lui fait l'aveu
Secret de sa tendresse.
L'abeille la caresse.
Vole, voici le printemps
Vole, la rose t'attend.
Et la fleur cache son secret
Dans sa frêle corolle,
Mais survient le vent indiscret
Qui sans pitié le vole.
Et le secret s'envole.
Petite abeille, il faut rentrer
Voici la nuit,
La nuit au loin s'avance,
Va dans ta ruche, va préparer
Ton miel dans silence.
La nuit au loin s'avance.
Vole, humble abeille
Le printemps s'éveille !
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Une coccinelle
Joue à la marelle
Sur mon violoncelle.
En vain je t'appelle
Ohé coccinelle !
Douce coccinelle,
Que fais tu ma belle
Sur mon violoncelle ?
En vain je t'appelle
Ohé coccinelle !
Mais toi, coccinelle,
Tu ouvres tes ailes
Sur mon violoncelle.
En vain je t'appelle
Ohé coccinelle !
Plus de coccinelle,
Vole l'infidèle
Sans mon violoncelle.
En vain il t'appelle
Ohé coccinelle !
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Papillon de nuit
Que s’envole et me vole la mélancolie d’un soir
Papillon d’une nuit, papillon d’un soir
Tourbillonne, caracole, embellie la nuit
Mais garde-toi bien de savoir
Que la lumière du jour brule les ailes
Et illumine les êtres de toutes leurs laideurs.
Non, ne te retourne pas !
Il n’est pas temps pour toi de le savoir.
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Le faune
Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ces instants sereinsQui m'ont conduit et t'ont conduite
Mélancoliques pèlerins,
Jusqu'à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins.
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