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Les limbes des astres
qui éclairent la nuit,Le lacis étoilé de la
voûte céleste,La lune pleine en tissu
lamé,Les nuages ouatés avant
l’ondée,Le crépuscule qui
teinte le ciel d’indigo,La rosée qui perle sur
les brindilles,Le soleil orangé sur
les monts, les soirs d’été,Le chant des oiseaux
au lever du jour,Les épis de blé qui frissonnent sous la brise,
Les nuances moirées de l’océan,
Les lueurs de l’aurore d’un jour ensoleillé,
Les reflets jaspés des
fleurs des présUne aura de féerie m’enveloppe
Depuis que je vois
clairement la réalité
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La neige étend son
manteau blancSur les routes, maisons
et les champsLuges, patinoires, jeux
d’enfantsFont la joie des petits
et des grandsBlanche clarté de
cristaux scintillantsTombant comme plume
doucement, virevoltantRecouvrant le jardin
d’un drap de satin blancReste à la nature à
présent, s’endormir douillettement
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Ouates, flocons,
mousses, linons,la neige a chu par
avalanches ;Si purs et nets sont
les pignons quel’on dirait des nonnes blanches.
La couche des glaçons
vitreux couvre les quais et leurs eaux noires,et les gamins aux
sabots creux claquent du pied sur les glissoires.Et vers le ciel et ses
joyeux dont la lumière est vive et prompte,chaque clocher,de bas en haut, semble un ex-voto clair, qui
monte.( Verhaeren)
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Le soleil s'est couché
ce soir dans les nuées;Demain viendra l'orage,
et le soir, et la nuit ;Puis l'aube, et ses
clartés de vapeurs obstruées ;Puis les nuits, puis
les jours, pas du temps qui s'enfuit !Tous ces jours passeront
; ils passeront en fouleSur la face des mers,
sur la face des monts,Sur les fleuves
d'argent, sur les forêts où rouleComme un hymne confus
des morts que nous aimons.Et la face des eaux, et
le front des montagnes,Ridés et non vieillis,
et les bois toujours vertsS'iront rajeunissant ;
le fleuve des campagnesPrendra sans cesse aux
monts le flot qu'il donne aux mers.Mais moi, sous chaque
jour courbant plus bas ma tête,Je passe, et, refroidi
sous ce soleil joyeux,Je m'en irai bientôt,
au milieu de la fête,(Victor Hugo)
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